Par René Girardin, membre du PSJ, publié dans le courrier des lecteurs LQJ
Il y a trois ans environ, le patronat et les syndicats s’étaient mis d’accord pour une amélioration nette de la LPP (2e pilier) après d’âpres négociations. Pour la première fois dans l’histoire, ces deux partenaires réussissaient ce tour de force avec toute notre considération et émerveillement.
Il semblait clair que les élus à Berne, de droite comme de gauche, n’avaient plus qu’à entériner un tel accord et ils pouvaient ainsi tenir les promesses qu’ils avaient faites après le vote pour l’AVS.
C’était sans compter les gens de l’extrême-droite et de la droite (appuyés trop souvent par le Centre) qui trouvaient que les nantis n’étaient pas assez favorisés et les modestes, comme d’habitude pour eux, trop gâtés.
Et d’un projet cohérent, on a créé un canard boiteux où les cotisations vont augmenter (jusqu’à +3500 francs) et les rentes diminuer (jusqu’à -2400 francs). Les modestes recevront tellement peu qu’elles et qu’ils devront demander l’aumône d’une rente complémentaire. Aberrant !
Ces nantis savent que leur projet est tellement mauvais qu’ils ont déjà prévu des béquilles pour les plus modestes qui se comptent par dizaines de milliers si ce n’est plus. Quand des gens intelligents veulent créer une nouveauté, ils s’arrangent pour qu’elle soit impeccable et qu’on ne doive pas recourir à des subterfuges dégradants pour tenter de faire illusion.
Il faut absolument rejeter cette parodie de solution et revenir à l’accord patronat – syndicat. Votez et faites voter un grand NON pour une fois de plus, faire barrage aux manœuvres insidieuses des partis des nantis.