Mettre des femmes sur les listes, c’est bien. Les élire c’est encore mieux.

« La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit aussi avoir le droit de monter à la Tribune. », écrivait Olympe de Gouges.

En 2021, nous allons célébrer un événement-clé de la démocratie directe : les 50 ans du droit de vote des femmes en Suisse. Ce sera donc l’heure de fêter et de remercier celles qui se sont battues pour que la moitié de la population puisse elle aussi faire entendre sa voix. Il s’agira aussi de ne pas oublier que rien n’est acquis, et que nous ne sommes pas encore arrivées à destination. Aujourd’hui encore, l’engagement de femmes et d’hommes reste indispensable pour parvenir à l’égalité salariale, la juste répartition des tâches non rémunérées, l’augmentation du nombre de femmes aux postes décisionnels et la suppression des inégalités dans tous les domaines de la vie. L’égalité doit devenir une thématique transversale et être abordée dans chaque action et dossier, au même titre que les finances ou le développement durable. La revendication du droit de vote des femmes est inscrite au programme du Parti socialiste suisse depuis 1904 et fut l’une des principales revendications de la Grève générale de 1918. Si l’on peut se réjouir que certains partis aillent enfin dans le sens d’une parité des représentations sur les listes, on ne peut que déplorer que les partis de droite ne fassent pas davantage de places aux femmes. Et de souligner qu’il sera encore mieux, cet octobre, de les élire. 

Delémont, le 29 septembre 2020 / Lisa Raval, présidente des Femmes socialistes jurassiennes

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