Séance costaude mercredi au Parlement jurassien. Et disons-le tout de suite, le groupe PS a grandement contribué à animer des débats parfois longuets. Il faut dire que la journée avait bien commencé avec la belle mobilisation de la population et des syndicats pour le maintien d’un service postal de qualité dans le Jura. À la tribune, Nicolas Maître a une nouvelle fois dénoncé les travers du Géant jaune et les craintes légitimes d’un démantèlement aux causes dramatiques pour les territoires ruraux. (Lien RFJ)
Fidèle à la ligne qu’il a choisie de suivre dans son manifeste « Vers un Jura plus solidaire », le groupe socialiste a continué d’empoigner à bras le corps le dossier sensible des finances cantonales. Au programme de cette séance, c’est la motion de Katia Lehmann – qui demandait de reporter la diminution du taux d’imposition des entreprises – qui a été la plus débattue. La députée de Villars-sur-Fontenais, qui a été remplacée au pied levé par son président de groupe Loïc Dobler, se disait soucieuse d’assurer une gestion fiscale responsable, de soutenir une répartition équitable des charges fiscales entre personnes morales et physiques afin que cela profite à l’ensemble des collectivités. (Intervention à lire ci-dessous).
Sensible à l’argumentaire socialiste, le Gouvernement demandait la transformation de cette motion en postulat. La ministre Rosalie Beuret Siess a d’ailleurs insisté sur le fait qu’un tour de table entre les acteurs économiques et politiques était nécessaire au vu de la situation toujours tendue des finances publiques. Mais patatras, à l’heure du vote nominal, la droite a coiffé au poteau le projet du PS. À l’aune de ce débat, il apparaît désormais au grand jour que l’unique dessein des partis bourgeois est de tailler dans les prestations et dans la fonction publique, garantes d’un état juste et solidaire. On s’en souviendra au mois d’octobre lors des élections cantonales.
Relevons encore l’acceptation, en première lecture, de la Loi sur l’aménagement du territoire et les constructions. Tout n’a pas été parfait mais des consensus ont pu être trouvés. Le travail titanesque de Claude Schlüchter, président de la Commission de l’environnement, n’y a pas été étranger.
Plusieurs questions écrites ont par ailleurs été déposées en marge du plénum. Jude Schindelholz s’interroge sur la prise en compte des allergies et autres intolérances alimentaires dans les restaurants scolaires. Nicolas Maître s’inquiète quant à lui des valeurs limites dans l’utilisation d’un insecticide hautement toxique, la deltaméthrine. Quelques jours avant cela, Patrick Cerf pointait le Département de l’Économie et de la Santé pour non-respect de la loi sur le statut des nouvelles entreprises innovantes. Affaires à suivre. PCE