Fonds climat : la droite refuse le débat

Une partie du groupe socialiste lors du plénum de mercredi

Séance du Parlement jurassien animée mercredi à Delémont. Par 31 voix contre 29 et à bulletin secret, la droite a refusé l’entrée en matière pour la création d’un fonds climat. Ce refus de débattre a immédiatement fait réagir le groupe parlementaire socialiste par voix de communiqué de presse, que voici.

Réuni en séance plénière, le Parlement jurassien a refusé cet après-midi l’entrée en matière pour la création d’un fonds climat par 31 voix contre 29 à l’issue d’un vote à bulletin secret demandé par la droite du Parlement. Ce fonds climat aurait notamment permis d’alimenter le programme Bâtiments aujourd’hui à sec.

Les partis de droite se montrent décidément peu entreprenants et frileux dès qu’il s’agit de donner des moyens d’agir concrètement en faveur du climat. Leur refus d’ouvrir la discussion et de débattre des propositions après huit séances de travail en Commission de l’environnement et un débat d’entrée en matière nourri ce jour démontrent une nouvelle fois que la sensibilité à la cause environnementale affichée par la droite en période électorale est difficile à traduire dès qu’il s’agit de la concrétiser.

Le Groupe parlementaire socialiste déplore cette attitude alors que ce même Parlement avait accepté plusieurs interventions dans ce sens. Le non du jour revient également à faire la sourde oreille aux cris de la rue et à nier l’urgence d’agir pour le climat. Si la deuxième lecture devait se conclure sur un même résultat, le Groupe parlementaire socialiste pourrait réfléchir au dépôt d’une initiative populaire demandant la création d’un fonds cantonal en faveur du climat.

Autre dossier sensible, la motion du député Serge Beuret concernant la pérennité de l’article 138 dans la Constitution jurassienne a donné lieu à un débat nourri au plénum. Ce texte, qui pouvait compromettre le transfert de la ville de Moutier dans la République et Canton du Jura, a été rejeté par 37 voix contre 15 et 6 abstentions au grand soulagement de la ministre Nathalie Barthoulot, présidente de la Délégation aux affaires jurassiennes du Gouvernement. Retrouvez ci-dessous la prise de position de Fabrice Macquat, président du groupe parlementaire.

Fabrice Macquat a également eu l’occasion de développer son interpellation sur les améliorations urgentes à amener dans le milieu des soins (à lire ci-dessous).

Il a également été question de la situation en Ukraine. Le Parlement a accepté à l’unanimité une résolution rédigée par Pierre-André Comte:

L’ancien maire de Vellerat défendait également une motion relative aux abus de toutes sortes qui font perdre des dizaines de millions à l’Etat : fraude fiscale, travail au noir, etc. Frileux une nouvelle fois, le plénum a néanmoins accepté son texte sous la forme moins contraignante du postulat. Son intervention :

Au chapitre des questions orales, Fabrice Macquat s’est inquiété de la montée en flèche des violences domestiques, Loïc Dobler a demandé au Gouvernement s’il envisageait de revoir le montant d’indemnisation de la Fondation d’aide et de soins à domicile dont le personnel utilise un véhicule à raison de plusieurs centaines de kilomètres par mois.

Patrick Cerf s’est quant à lui inquiété du manque d’attractivité du poste de conseiller.ère communal.e dans le Jura (détails ici: https://www.rfj.ch/rfj/Actualite/Region/20220330-Se-servir-des-elections-communales-pour-revaloriser-la-fonction-d-elu.html)

Le député de Corban a également déposé une motion relative à la régulation de la médecine alternative dans le Jura.

Delémont, le 30 mars / pce + pch

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