La décision de ne pas accorder l’urgence concernant la motion proposant des États généraux avec les partenaires sociaux pour aborder les mesures liées à l’emploi avait surpris le PSJ. Les chiffres publiés par le Service de l’Economie et de l’Emploi montrent une évolution plus qu’inquiétante en termes d’emplois traduisant les difficultés des entreprises. Dès lors, l’exécutif doit sans attendre se saisir de cette problématique comme il l’a très bien fait dans la gestion de la crise liée à la COVID et mettre en place ces Etats généraux rapidement sans attendre le processus parlementaire. Les effets de la crise économique seront ressentis plus fortement dans les mois à venir. S’attacher à traiter avec célérité et créativité les difficultés à venir et ne plus attendre est un devoir, la crise n’attend pas.
On pouvait s’y attendre, les chiffres publiés par le Service de l’Économie et de l’Emploi montrent une évolution inquiétante du nombre de demandeurs d’emploi et de personnes inscrites au chômage dans notre canton, cela traduit immanquablement les difficultés auxquelles les entreprises ont à faire face. Si la pandémie est grandement responsable de cette situation difficile et si l’État n’a dans le fond que peu de moyens pour réactiver et relancer l’activité économique, tout doit être mis en œuvre pour en diminuer les effets, notamment dans la poursuite d’un dialogue constructif, comme lors de la gestion de la crise du COVID, entre les partenaires sociaux et l’État.
En avril dernier, le groupe parlementaire socialiste demandait par l’intermédiaire d’une motion urgente l’organisation d’États généraux avec les partenaires sociaux pour aborder les mesures liées à l’emploi. Le bureau du Parlement ne l’a toutefois pas jugée urgente. Aujourd’hui on ne peut que le regretter, car quatre mois de travail et d’analyse ont déjà été perdus.
L’urgence frappe aujourd’hui à la porte et concerne par exemple les nouveaux diplômés qui pour certain-e-s ne bénéficient d’aucune assurance-chômage, les chômeurs en fin de droits qui voient leur période d’indemnisation se terminer, les personnes en recherche d’emploi qui font face à un marché de l’emploi quasi asséché pour n’en citer que quelques-uns. L’urgence concerne aussi les carnets de commandes des entreprises qui peinent à se remplir mettant en péril certaines structures. Il n’y a pas de solution miracle, mais il existe certainement des mesures qui amélioreraient la situation globale et qui doivent être discutées rapidement. Par exemple en anticipant des investissements ou en proposant des stages 1er emploi.
Le PSJ remercie le Gouvernement pour son excellente gestion de la crise liée à la COVID, qui, faute d’être derrière nous, est pour le moment jugulée. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que les effets de la crise économique vont commencer à être ressentis de plus en plus fortement ces prochains mois et dans ce cadre, il faudra traiter avec célérité et créativité la problématique de l’emploi. Le Gouvernement doit prendre ses responsabilités et se saisir dès à présent de cette lancinante problématique, sans attendre le traitement de la motion qui arrivera certainement « après la bataille ». Il peut compter sur le PSJ qui saura faire des propositions dans ce sens.
Delémont, le 11 août 2020 / Jfr