Le salaire minimum, un combat du parti socialiste jurassien

Depuis son introduction le 1er février 2018, le salaire minimum jurassien a fait l’objet de deux adaptations au renchérissement. L’annonce récente du Gouvernement prévoit l’augmentation de la rémunération minimale à 21 francs 40 de l’heure, soit une augmentation de 80 centimes par heure travaillée depuis le dernier ajustement en juillet 2022.

Concrètement cela représente une adaptation mensuelle de plus de 130 francs par mois pour les personnes concernées (base 42 heures par semaine). On ne peut donc que se réjouir d’une telle décision qui permettra de compenser l’augmentation du coût de la vie (sans compter des primes d’assurance-maladie).

En revanche, et pour la deuxième fois consécutive, cette adaptation se fera suite à des interventions du groupe socialiste au Parlement jurassien. Jamais en six ans d’existence le salaire minimum jurassien n’a été adapté par l’exécutif cantonal sans qu’il ne soit pressé de le faire par les Député-e-s socialistes.

Alors que le renchérissement frappe les salarié-e-s depuis de nombreux mois, on ne peut que regretter l’attentisme du Gouvernement jurassien dans cette affaire. Interpellé en janvier déjà par le groupe socialiste, le Ministre de l’économie indiquait vouloir : « apprécier la situation en mars 2024, soit après la pause hivernale afin d’examiner l’adaptation du salaire minimum au renchérissement ».

La « pause hivernale », dont on ignore encore aujourd’hui la signification, aura finalement été plus longue que prévue puisque c’est seulement le 15 mai 2024 que le Gouvernement annonçait sa volonté de corriger le salaire minimum…au 1er juillet 2024. Et tant pis pour les travailleuses et travailleurs les plus modestes !

Le constat est cruel : on est plus pressé d’adapter les déductions fiscales pour les plus aisées que d’adapter le revenu minimum voulu par les Jurassiennes et Jurassiens.

À l’heure où l’État jurassien fait face à des difficultés financières, cet attentisme est d’autant plus dérangeant qu’il engendre des coûts supplémentaires pour l’État au travers de l’aide sociale, des subsides de caisse maladie ou encore des prestations complémentaires. Ce n’est pas à la collectivité de sponsoriser les salaires indécents de certaines entreprises.

Loïc Dobler, député.

Sur le sujet :

https://www.rfj.ch/rfj/Actualite/Region/20240515-Le-salaire-minimum-evolue-dans-le-Jura.html

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