“Nous devons réussir à nous projeter, à nouveau, avec confiance dans l’avenir!”

Vous trouverez, ci-dessous, l’allocution de Rosalie Beuret Siess prononcée lors du Congrès du PSJ vendredi passé à St-Ursanne.

Chères et chers camarades,

  • Oui, j’ai envie de siéger au Gouvernement jurassien!
  • Oui, j’ai envie de m’engager pour plus de justice sociale et une écologie responsable !
  • Oui, j’ai envie, aux côtés de Nathalie, de contribuer à rééquilibrer la composition du Gouvernement jurassien !

Oui, après une réflexion brève, intense et sérieuse, je peux clairement annoncer avec émotions que je suis prête, si vous le voulez bien, à relever ce défi.

Je concède volontiers qu’il y encore peu de temps, l’élection à la partielle, avec le calendrier particulièrement défavorable qui est imposé, ne s’annonçait pas comme une évidence pour moi. Cette décision a dû mûrir, être discutée en famille, au sein de mon entourage et du parti. 

Et aujourd’hui, chères et chers camarades, c’est avec un sentiment oscillant entre motivations et appréhensions que je sollicite votre soutien. 

Les élections fédérales de cet automne et le magnifique résultat du Parti socialiste, de la jeunesse socialiste, mais également des forces progressistes dans notre canton, nous donne la responsabilité de prendre la parole et de nous engager. 

Après s’être manifestée dans la rue, la nécessité d’une meilleure prise en compte du réchauffement climatique et de l’égalité entre femmes et hommes s’est traduite dans les urnes. 

Au niveau cantonal, la composition actuelle du Gouvernement ne répond pas à ces aspirations. 

Nous avons la chance aujourd’hui de pouvoir compter sur les compétences, l’énergie et l’efficacité de Nathalie Barthoulot au Gouvernement. 

Pour répondre aux défis actuels et établir un climat de confiance, il est indispensable de pouvoir renforcer notre présence au sein de l’exécutif cantonal. 

A deux, nous pourrons proposer une vision enrichie dans les orientations majeures à prendre pour le Canton, plus en phase avec les préoccupations de la population.

Outre des convictions, siéger au sein d’un exécutif, requiert la capacité à écouter, à dialoguer, à rechercher de solutions constructives et à prendre des décisions rapidement lorsque cela s’avère nécessaire.

Cette manière de travailler a toujours guidé mon engagement. 

Ainsi, je m’oppose à la brutalité de certaines décisions gouvernementales. Les mesures budgétaires en sont une démonstration que je ne comprends décidément pas. Elles ne sont acceptables ni sur le fond, ni sur la forme. 

Faire de la politique, c’est amener des idées, des projets ambitieux, en débattre dans le respect de chacune et chacun, convaincre et chercher des majorités. Et non imposer ou cliver.

Mon expérience au sein de législatifs et d’exécutif de droite me permet d’envisager avec une certaine confiance mon envie et ma capacité de rassembler au-delà de mon propre camp. Je connais les vertus du consensus tout en veillant à mettre l’intérêt public en priorité. 

Je sais que j’ai de nombreuses choses encore à apprendre, mais je sais aussi que j’ai envie de les apprendre et que je pourrai compter sur Nathalie pour endosser, si j’en ai la possibilité, les responsabilités de Ministre !

  1. Pour le Jura, je souhaite un Etat qui investisse sur l’humain ! 

Je m’engage à travailler pour davantage de solidarité et des investissements durables. 

L’austérité budgétaire freine les investissements pour l’avenir des Jurassiennes et des Jurassiens. Nous parlons ici de choses concrètes, comme des aides aux personnes âgées qui sont les premières touchées par la pauvreté. Le taux de personnes qui pourraient tomber dans la précarité dans le Jura, soit 1 personne sur 5, selon le rapport social sortie au début de cette année, m’inquiète fortement. 

La justice sociale, l’égalité entre femmes et hommes mais aussi l’égalité des chances à travers l’accès à la formation sont des thèmes qui me tiennent à cœur. 

Notre canton doit se montrer responsable et bienveillant avec l’ensemble de sa population et permettre à chacune et chacune de trouver sa place avec dignité. 

  1. Je souhaite un Etat qui s’engage contre le réchauffement climatique

Pour ce faire un vrai plan de transition énergétique est nécessaire. Concret, planifié, réaliste. La promotion des économies d’énergie, des transports publiques, de la biodiversité, des circuits courts dans le domaine de la consommation, de l’agriculture durable sont autant d’axes sur lesquels le canton doit être plus affirmatif.  

Cette vision générale de l’Etat, teintée de bonnes intentions peut paraître à priori ambitieuse ou naïve ; je n’ai pas la prétention de pouvoir tout révolutionner mais je sais qu’il n’est pas possible de poursuivre comme jusqu’à présent. 

Je m’engage à toujours analyser les dossiers et les projets en mettant l’être humain au centre des préoccupations ; de même dans le cadre des arbitrages qui devront être discutés, je m’engage à toujours considérer les éléments de justice sociale et d’écologie responsable de manière prioritaire. 

Née en 1978, j’ai grandi en même temps que le canton. Quand j’étais enfant, j’entendais tous ces beaux projets d’avenir qui galvanisaient les gens. Du travail pour imaginer, créer et mettre en œuvre le Jura qu’ils voulaient, il y en avait. Les gens le savaient et faisaient preuve d’optimisme et de légitimes envies.

Aujourd’hui, après avoir réalisé un rattrapage au niveau de la construction de ses infrastructures, j’ai le sentiment que notre canton est à une croisée des chemins. 

Des belles perspectives s’offrent à nous, notamment avec l’accueil de Moutier et le théâtre du Jura. Si nous voulons les saisir, nous devons réussir à nous projeter, à nouveau, avec confiance dans l’avenir 

C’est cette confiance en l’avenir que j’appelle de tous mes vœux.

Un premier pas, le CD m’a fait confiance, je l’en remercie sincèrement !

Quant à ce soir, j’espère aussi gagner la vôtre ! Merci

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