« Un Jura aux salaires décents » : c’est possible !

C’est avec une légitime satisfaction que le Parti socialiste jurassien a pris connaissance, ce jeudi,  de la concrétisation, par le Gouvernement jurassien, de son initiative approuvée par plus de 54% des Jurassiennes et Jurassiens en mars de l’année dernière. Il salue les démarches entreprises par le Groupe de travail tout comme les résultats de ses débats aujourd’hui soumis en consultation. S’il se félicite, à l’instar du ministre de l’économie, de la disparition future des salaires indécents dans le Jura, celle-ci révèle cependant, en creux, la reconnaissance d’un réel problème au niveau des salaires pratiqués dans notre canton. C’est à ce dernier que l’initiative socialiste s’est attaquée et la population l’a suivi, à l’époque contre l’avis de l’exécutif et des partis de droite.

3’500 francs brut par mois, ce n’est pas encore le Pérou, mais incontestablement une étape importante dans la revalorisation des salaires dans le Jura, le canton suisse où, avec le Tessin, les salaires pratiqués sont les plus bas. Pour le PS jurassien, à l’origine de cette proposition, le projet en consultation constitue un préalable indispensable afin de renforcer, à moyen terme, l’attractivité de notre région. A l’heure actuelle, bon nombre de Jurassiennes et Jurassiens n’arrivent pas à s’en sortir financièrement quand bien même ils occupent une activité professionnelle à 100%. L’introduction d’un salaire minimal constitue ainsi une solution législative permettant de lutter contre le dumping salarial car si la très grande majorité des entreprises jurassiennes sont socialement responsables, il n’est pas acceptable que d’autres les concurrencent sur la base des conditions de travail des employé-e-s.

A ce titre, le délai de deux ans prévu par l’initiative pour signer des conventions collectives de travail représente un laps de temps suffsant pour mettre un terme aux salaires de misère. Le PSJ soutient le principe du partenariat social. Il est d’avis que le partenariat entre syndicats et organisations patronales doit systématiquement être priorité aux règles fixées par l’État. Mais aujourd’hui, force est de constater que bon nombre d’entreprises font le choix de ne pas jouer le jeu. Or dans cette situation, la législation suisse en matière de droit du travail n’offre pas les garanties nécessaires notamment au niveau des rémunérations. Une entreprise qui ne signe pas de contrat collectif peut ainsi payer ses employés comme bon lui semble même si cela signifie des salaires qui ne permettent pas de vivre. Le projet désormais en consultation représente dès lors un premier pas vers la résolution de ces inégalités dans notre canton. A ce titre, c’est une véritable avancée sociale à laquelle le PSJ est fier d’avoir contribué.

Contacts :

Loïc Dobler, député, président du Parti socialiste jurassien

079 545 71 52

Gilles Froidevaux, président du Groupe socialiste au Parlement jurassien

079 423 23 81

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