Le PSJ a souhaité donner un signal politique fort avant les votations du 22 septembre en organisant son congrès à Moutier avec la collaboration étroite du Parti socialiste autonome. Les camarades étaient au rendez-vous et recommandent de soutenir l’avis des Gouvernements jurassiens et bernois en votant massivement oui au Concordat. Devant l’assemblée, la Ministre Nathalie Barthoulot a rappelé l’historique et les enjeux de ce vote. Les objets fédéraux, la réforme de la LPP et l’initiative sur la biodiversité, ont ensuite été débattus. Enfin, une communication aura lieu à mi-septembre informant d’une série de propositions et de mesures élaborées par le PSJ pour améliorer la situation financière de l’État et renforcer les institutions politiques et administratives du Jura.
Objet cantonal : unir le cœur et la raison pour Moutier
Rosalie Beuret Siess, Ministre des finances, et Nathalie Barthoulot, Ministre de l’Intérieur et présidente de la Délégation gouvernementale aux affaires jurassiennes, ont souligné d’emblée la chance que représente notre système politique. La Question jurassienne a avancé principalement par le dialogue, notamment à travers des processus comme le vote du 28 mars 2021. Ce processus aboutira à son épilogue institutionnel avec le transfert de la ville de Moutier. Sous l’égide de la Confédération, l’ensemble de l’administration cantonale s’est mobilisé pour accueillir Moutier et fixer les principes généraux dans le Concordat, déjà accepté par les deux gouvernements cantonaux.
Raphaël Ciocchi, président du PSJ et membre du Comité interpartis récemment constitué, a relevé que la très grande majorité des partis cantonaux se sont unis pour ce vote exceptionnel. Au final, la centaine de camarades présents a exprimé un “Oui” manifeste avant d’entonner La Rauracienne. La soirée s’est poursuivie dans une ambiance festive, animée par Camille Tissot et Gaétan Lab, citoyen.ne.s de Moutier.
Objets fédéraux : Un soutien affirmé à la biodiversité et un rejet ferme de la modification de la LPP
Lors de la réunion, les membres présents ont exprimé un rejet unanime de la modification de la Loi sur la prévoyance professionnelle (LPP), également soumise à votation cet automne. Le principal point de discorde réside dans l’abaissement du taux de conversion, qui entraînerait une diminution des rentes pour les futurs retraités. Cette perspective inquiète particulièrement, car elle touche directement le niveau de vie des pensionnés, et soulève des préoccupations quant à la durabilité du système de prévoyance.
Au-delà de cette réduction des rentes, les membres s’inquiètent également des conséquences pour les personnes à bas revenus. En cas d’acceptation du projet, les travailleuses et les travailleurs devraient supporter des charges salariales plus élevées, sans pour autant bénéficier d’une amélioration tangible de leur situation. Le paradoxe réside dans le fait que les gains supplémentaires en termes de rentes pourraient être neutralisés par une réduction des prestations complémentaires, rendant ainsi l’ensemble de l’opération défavorable pour les plus vulnérables. Enfin, cette modification ne résout rien pour les rentes des femmes qui resteront trop basses !
Face à ces inquiétudes, les membres ont exprimé une opposition résolue à cette révision de la LPP, estimant qu’elle ne répond pas aux besoins réels des assurés et pourrait même aggraver les inégalités sociales.
En revanche, un soutien sans réserve a été accordé à l’initiative « Biodiversité », qui appelle à des mesures concrètes pour préserver la diversité biologique de notre pays. Cette initiative demande l’allocation de surfaces suffisantes et de moyens financiers adaptés pour assurer la sauvegarde de la biodiversité, un enjeu crucial dans le contexte actuel de crises écologiques. Les membres estiment que la protection de la biodiversité est non seulement une responsabilité écologique, mais également un impératif moral pour les générations futures.
Une communication qui en appelle une autre !