Un virus
 auquel nous ferons face !

Elisabeth Baume-Schneider, conseillĂšre aux Etats, rĂ©dige rĂ©guliĂšrement des tribunes dans le journal le Franc-Montagnard sur l’actualitĂ© fĂ©dĂ©rale. Retrouvez “les coulisses du Palais” sur le site du PSJ.

Nous avons repris nos travaux. La pandĂ©mie a des consĂ©quences sociales et Ă©conomiques incontestables. De trop nombreuses personnes sont confrontĂ©es Ă  des difficultĂ©s financiĂšres, tandis que les pertes des commerces, restaurateurs, artisans et que la lĂ©gĂšretĂ© des carnets de commande de nos entreprises attestent aussi une situation de crise. Si le Conseil FĂ©dĂ©ral a fort justement qualifiĂ© la situation d’extraordinaire du point de vue sanitaire et adoptĂ© un paquet de mesures en urgence, il est temps dĂ©sormais de prendre des dĂ©cisions exceptionnelles pour rĂ©pondre aux enjeux de la crise. Ueli Maurer, en prĂ©sentant un nouveau paquet de mesures financiĂšres a rappelĂ© que l’Etat ne pouvait pas assurer une casco complĂšte ! Qu’on se situe au niveau fĂ©dĂ©ral, cantonal ou communal, on sait bien qu’on ne peut pas indĂ©finiment augmenter la dette. Mais avec sa santĂ© financiĂšre (48,9 milliards de bĂ©nĂ©fice pour la BNS en 2019), la ConfĂ©dĂ©ration peut et doit se permettre une dette. L’argent distribuĂ© concerne directement la vie des personnes avec notamment le versement d’indemnitĂ©s pour rĂ©duction de l’horaire de travail dans l’assurance chĂŽmage, le soutien aux places d’apprentissage, Ă  l’emploi via l’aide Ă  la presse, etc. Nous sommes toutes et tous prĂȘts Ă  payer une franchise, Ă  prendre nos responsabilitĂ©s, mais de maniĂšre solidaire !

Parler de responsabilitĂ©s et de solidaritĂ© m’amĂšne Ă  aborder un sujet sensible. Il s’agit de la mise en place d’un systĂšme de traçage de proximitĂ© numĂ©rique pour lutter contre l’épidĂ©mie et la contrĂŽler Ă  long terme. ConcrĂštement, il s’agit de tĂ©lĂ©charger une application sur son tĂ©lĂ©phone portable qui enregistre de maniĂšre dĂ©centralisĂ©e les rapprochements entre deux tĂ©lĂ©phones portables. DĂšs lors, si une personne est malade, il est possible de procĂ©der Ă  un traçage de ses contacts dans le but d’informer les personnes qui auront Ă©tĂ© en relation avec elle. Il est essentiel de prĂ©ciser que pour que le systĂšme de traçage atteigne le but souhaitĂ©, il doit ĂȘtre largement utilisĂ©. Il est tout aussi fondamental de prĂ©ciser que chacune et chacun est totalement libre de participer et que personne ne saurait ĂȘtre contraint de tĂ©lĂ©charger cette application. Avec les mesures d’assouplissement que nous apprĂ©cions tellement, avec notre envie de bouger, de rencontrer du monde, cette application n’est peut-ĂȘtre pas la panacĂ©e mais elle favorise l’endiguement du virus et contribue Ă  Ă©viter une nouvelle vague dont personne ne veut !

Le Conseil des Etats a acceptĂ© par 43 voix, avec une abstention et un refus, la base lĂ©gale qui permet la mise en oeuvre de l’application pour une pĂ©riode de deux ans maximum ; dĂ©sormais le dossier passe au Conseil National. Je vous invite Ă  parcourir le site internet de l’OFSP pour vous documenter au sujet de l’application SwissCovid et
 en terminant ces quelque lignes je l’ai tĂ©lĂ©chargĂ©e Ă  l’instant !

Elisabeth Baume-Schneider

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